La proprioception se définit comme une perception consciente ou non de la position
des différentes parties du corps par l’homme. Elle fonctionne par le biais de récepteurs
musculaires et ligamentaires tout en impliquant les voies et centres nerveux. Faisant
partie de la somesthésie, la proprioception s’observe aussi bien chez les hommes que
les animaux. Plus récemment encore, cette perception dont le récepteur sensoriel est
désigné par propriocepteur a été découverte chez les plantes. Découvrez-en plus
d’informations sur le sujet, de sa notion aux avantages en passant par les sensibilités
conscientes et inconscientes.
La conscience et l’inconscience
Les muscles, les tendons, les os et même les articulations de l’organisme possèdent
une innervation sensitive propre. En réagissant à une excitation provenant de l’organe
lui-même et non aux excitations de l’extérieur, les récepteurs provoquent une
sensibilité très profonde du corps à lui-même. Il s’agit aussi bien des fuseaux
neuro-musculaires que des organes neuraux tendineux.
Les influx nerveux qui y naissent apportent aux centres du névraxe des renseignements
perçus ou oubliés par la conscience. Cela se note au niveau du degré de tonus, des
contractions de muscles et des positions relatives des différents segments. La
problématique conduisant aux influx sensitifs est élucidée pour de nombreuses raisons.
Cette transmission est à l’origine des sensations conscientes et des régulations
motrices inconscientes.
La sensibilité proprioceptive consciente
Les faisceaux graciles et cunéiformes de l’organisme sont formés par des fibres
longues de cellules en T qui montent sur toute la hauteur de la moelle. Ils transportent
les messages qui viennent des gaines, des tendons, des capsules articulaires et des
enveloppes musculaires. Ces messages sont à l’origine de la sensibilité proprioceptive
consciente des individus.
Les fibres des faisceaux ne se croisent pas dans la moelle, mais plutôt dans le bulbe.
Lorsque les extrémités nerveuses à gauche sont coupées, on note une perte de
sensibilité de ce côté. Les voies de la proprioception consciente mènent vers le cortex
somesthésique primaire. La découverte de la proprioception éveille notamment des
discussions sur la conscience et la sensibilité en raison de la proximité sémantique
entre ces deux notions.
La sensibilité proprioceptive inconsciente
Au niveau de la sensibilité proprioceptive inconsciente, les faisceaux cérébelleux
direct et croisé transportent des fuseaux et organes neurotendineux de Golgi ne
donnant pas accès à des sensations conscientes. Les deux faisceaux sont projetés au
niveau du cervelet afin de permettre à cet organe de réguler le tonus musculaire, la
coordination des mouvements automatiques et d’équilibre.
Comment travailler la proprioception ?
La proprioception est l’ensemble des informations nerveuses transmises au cerveau et
provenant des récepteurs sensoriels situés dans les muscles, tendons, articulations….
Elle fait partie des équilibres naturels de l’organisme au même titre que la vision et le
système vestibulaire. Les infos qu’elle transmet favorisent le contrôle de la régulation
de la posture et des mouvements du corps.
Considérée comme un sixième sens par certaines personnes, la proprioception se
travaille en mettant la personne en situation de déséquilibre. Le but est de réduire les
surfaces d’appui pour créer des déséquilibres et stimuler les récepteurs sensoriels. Sur
un pied, avec un pied plat et la jambe légèrement fléchie pour préserver l’articulation
du genou, vous allez ensuite chercher à maintenir l’équilibre.
De la même manière, vous pouvez vous mettre sur un pied, pied plat, jambe fléchie et
prendre une bouteille d’eau dans une main et la faire passer dans l’autre sans perdre
l’équilibre. Il est important d’éloigner le plus possible la bouteille de son centre de
gravité pour compliquer l’exercice.
Progressivement, vous pouvez aussi augmenter la vitesse de passage de la bouteille
d’une main à une autre pour mieux apercevoir le bénéfice à tirer. Les exercices de
proprioception s’adressent aux personnes âgées qui désirent maintenir leur équilibre et
aux sportifs qui souhaitent améliorer leur performance.
C’est aussi le cas des personnes qui portent des charges lourdes ou qui sont appelées à
répéter des tâches récurrentes dans leur travail. Enfin, la proprioception est également
recommandée à toutes les personnes qui cherchent à bien vieillir ou à améliorer leur
posture.
Quels sont les bienfaits de la proprioception ?
La proprioception est un exercice qui permet de contrôler essentiellement sa posture et
ses mouvements. Elle permet également de se rééquilibrer plus facilement en cas de
glissade et d’éviter les blessures. Cette activité sert à travailler le réflexe myotatique en
provoquant une réaction musculaire réflexe pour rattraper une personne en
déséquilibre.
En outre, la proprioception prévient de la déficience de contrôle du corps en statique
comme en mouvement. Elle permet d’avoir une meilleure connaissance de sa posture
et d’apprendre à placer son corps quand on doit soulever des charges lourdes.
Une meilleure connaissance de soi, une amélioration des connexions neuro-musculaires, un renforcement de l’équilibre intérieur et une amélioration des
positions sont autant de bienfaits à gagner avec la proprioception. Pour le sportif,
l’apprentissage et la meilleure connaissance de son point d’équilibre permettent
d’exercer une simple sollicitation de ses muscles en fonction de son potentiel
d’étirements et de puissance.
La proprioception sert à préserver son intégrité physique en se rapprochant le plus
possible des situations de déséquilibre à la réalité de la vie au quotidien. Elle
s’applique dans une variété de situations permettant d’expérimenter une variété de
postures et de points d’équilibre.
Quelle est la différence entre la posture et la position ?
La position se définit comme un mouvement dynamique tandis que la posture est une
position statique. Un mouvement par contre est composé de plusieurs positions
identifiées dans le temps et dans l’espace. La posture est une position fixe que l’on
maintient grâce au tonus musculaire et des contractions musculaires inconscientes
responsables de la station debout.
Le travail de la posture à l’entrainement permet d’améliorer les positions. Dans une
course par exemple, l’on effectue les mouvements de montée de genoux de fermeture
talons-fesses, d’ouverture de jambe, de propulsion, etc. À l’entrainement, il faudra
reproduire ce mouvement le plus lentement possible pour corriger les imperfections à
chaque étape.
Les postures relatives au positionnement de la hanche à la levée du pied et autres
peuvent être travaillées. Le travail effectué va permettre de mieux se placer pour une
vitesse maximale en situation de compétition. Par ailleurs, dans les entrainements, il
est possible d’inclure également la danse classique dans le planning.